Noticias frescas del maryano en Puebla

                        Juste quelques photos d'ambiance comme ça...

Il n'y a pas de plages, ici c'est plutôt la montagne. Certains monuments/fontaines sont les principales sources de rafraîchissement pour la jeunesse poblanaise. 

Je me suis renseigné et Puebla compte exactement 72 églises, dans l'une d'entre elles ont peu voir les restes en décomposition d'un prêtre mort il y a 3 siècles. Appétissant.

Ah oui, et la Police n'est pas là pour rire. La corruption est son principal mode de fonctionnement, j'ai entendu et été témoin de quelques affaires peu réglementaires dont je vous épargnerais les détails. Mieux vaut éviter d'avoir à faire aux policiers mexicains c'est tout ce qu'il faut savoir.

Le Popocatepetl, j'en ai déjà parlé, est le volcan le plus haut de la région, il est toujours là, sortant des nuages pour nous rappeler à quel point nous sommes petits juste au cas ou il nous arriverait de l'oublier.

Son ascension est possible mais relativement dangereuse. Je pense que je vais me limiter a la visite de la source d'eau chaude qui se situe à son pied.

                                                                                                                            ...HASTA LUEGO

                            CHARLY m'a fait le plaisir de débarquer en terre Poblanaise pour une semaine.

Charly est un jeune gaillard de 23 ans qui étudiais à Lyon en même temps que moi, ensemble nous avons fait les 400 coups (s'infiltrer par effraction au bal de promo de Lyon 3 entres autres).

La venu d'un copain aprés un mois d'éloignement ne pouvait être que la bienvenue! Je ne savais pas trop a quoi m'attendre non plus car le jeune en question débarquais de New York. Allait-il s'adapter au rythme de vie du tiers monde? Allait-il supporter le bruit, les odeurs l'intensité de la vie ici? Son estomac était-il assez robuste pour la salsa picante et les tacos al pastor?

Autant de défis relevés avec brio! Carlito comme nous l'avons promptement renommé s'est averé être mexicain dans l'âme! Nous avons passé une excellente semaine, ca m'a fait trés plaisir de lui faire découvrir comment les choses se passent ici et surtout de voir qu'il appréciais tout ca. Les bons comme les mauvais côtés.

On a fait tout un tas de choses plus transcendantes les unes que les autres!

Un cours de salsa dans la rue grâce à Natalia.

Visite des points stratégiques de la ville.

Achat de babioles en tout genre.

Prélassement auprés des monuments.

Dégustation des mets locaux.

Je me suis débrouillé pour mettre les deux photos les MOINS représentatives (Cigales grillées et pizzas italiennes) de ce que l'on peut manger ici histoire de garder une part de mystére.

Il y avait franchement une bonne ambiance et les ondes étaient positives du coup j'ai passé pas mal de temps avec cette tête.

On a aussi traversé par inadvertance un des quartiers les plus chaud de Puebla, nous avons opté pour la marche rapide sans pause photos mais je vous assure que la pauvreté est impressionante c'est ce que l'on pourrait appeler des Favelas. Les gens ne sont pas pour autant agressifs mais en se retrouvant au milieu de tout ca... Disons qu'on remet un peu les pieds sur terre, il y a d'autre réalités que celle de Facebook et de la sortie de l'Iphone 5.

Coucher de soleil sur le Popocatepetl, un des volcans entourant la ville (environ 5500m d'altitude) la vraie vie!

On a bien profité et on s'est bien marré bref ce fut une bonne semaine. Parmi les activités non photographiées, pas mal de skateboard, un contrôle de police musclé, la dégustation d'une bouteille de téquila plein de rencontres et j'ai même trouvé le temps de produire un exposé sur le courant politique "nuevo idealismo" au début du siècle en Amérique Latine qui fut salué par la critique.  

                                                             BUENOS DIAS A TODOS

Ca fait quelques jours que je n'ai pas écrit, suite à des pressions de la part de famille et amis je suis de retour pour donner un peu de croustillance mexicaine.

Ce n'est pas parceque que je ne vous aime plus, ce n'est pas non plus parceque je n'ai rien d'interessant à raconter, au contraire, c'est plus parceque je me suis laissé emporté par le tourbillon de la vie "réele" et par conséquent n'ai pas eu beaucoup de temps à passer derriere mon écran. Pour ceux (surement peu de monde à part ma maman) qui ont cru que j'étais mort ou enlevé par des narcotraficants je m'excuse de cette absence.

Aller, Pour me faire pardonner une photo de coucher de soleil mexicain, tout le monde en est friand.

J'ai eu pas mal d'activités enrichissantes aussi bien mentalement que physiquement durant ces 2 semaines, comme par exemple faire partie du jury lors d'un contest de skateboard à l'occasion du premier anniversaire du skatepark.

J'étais par la même occasion Disc Jockey, ainsi j'ai pu inicier les mexicains à Jacques Dutronc et Georges Brassens, c'était rigolo. J'ai aussi appris qu'ils n'écoutaient pas seulement du Raggaetone (type de musique latino assez aggressive) et qu'ils raffolaient des Pink Floyd et de Janis Joplin pour mon plus grand bonheur.

Il faisait chaud, alors avec Vincent mon accolyte Franco-Québecois-Mexicain nous avons décidé de fonder le club trés select des Buveurs de Pastis Poblanais. Il faut bien s'hydrater non?

                                Un apercu des gens avec qui je partage des moments là bas.

Ce sont tous de chics types mais la palme revient à HECTOR, 76 ans, l'âme du skatepark, il est là tous les jours pour vendre ses petites glaces a 3 pesos, on sent qu'il aurait aimé skater s'il avait pu à notre âge et c'est un plaisir de discuter avec lui, il a toujours quelque chose d'interessant à raconter ou un peu de connaissance à partager en terminant son récit par un "asi es la vida Marianito". 

De l'or pour mon esprit! 

Quelques heures aprés la tranquilité des pyramides nous avons découvert l'agitation de Mexico City ou le D.F (prononcé déhéfé) Distrito Federal. C'est une ville de plus de 20 millions d'habitants à 2200m d'altitude l'air y est pesant car bien contaminé et il ne vaut mieux pas avoir peur de la promiscuité car en effet, il y a du monde!

Ce fut un court interlude d'une heure et nous n'avons eu le temps de voir qu'une toute petite partie du centre, notamment le musée des beaux arts qui vaut vraiment le détour.

Evidemment nous sommes au Mexique ce qui signifie que les batiments les plus impressionants en terme d'architecture sont les cathédrales/églises, un petit passage dans celle de la capitale s'est donc imposé, à l'interieur, rien de particulier à vrai dire ca ressemble a toutes les églises... SAUF qu'ici, ils ne se trompent pas, ils savent que Jesus était noir de peau et ses représentations sont donc plus fidéles.

La journée s'est terminée par un déluge comme d'habitude, Noé hésitait a sortir son arche mais il y avait un article interessant dans le journal, il s'est ravisé. Nous avons donc reprit le bus pour rentrer en terre Poblanaise dans nos tricots mouillées.

Enfin je dit "comme d'habitude" mais en ce moment même j'écris de mon balcon et voilà ce qui s'offre à mes yeux:

C'est bientôt la fin de la saison des pluies, chouette!

                                                                          BONJOUR!

     Dimanche a eu lieu un voyage à TEOTIHUACAN.

Je laisse la parole à au bon vieux Wikipédia pour quelques précisions:

---- Teotihuacan est un important site archéologique de la vallée de Mexico, contenant certaines des plus grandes pyramidesméso-américaine jamais construites en Amérique précolombienne. Outre ses structures pyramidales, Teotihuacan est également connue pour ses grands complexes résidentiels, sa chaussée des Morts, et ses nombreuses peintures muralesaux couleurs bien conservées.

La ville a sans doute été construite aux environs de 200 avant notre ère, et habitée jusqu'à sa chute entre les VI^e et VII^e siècles. À son apogée dans la première moitié du I^er millénaire, à l'Époque classique, Teotihuacan était la plus grande ville de toute l’Amérique précolombienne. À ce moment, elle pourrait avoir compté plus de 200 000 habitants, ce qui la plaçait à l’époque parmi les plus grandes villes du monde. La civilisation et le complexe culturel associé au site sont également désignés sous le nom de Teotihuacan ou Teotihuacano. -----

Je vous invite à poursuivre la lecture http://fr.wikipedia.org/wiki/Teotihuacan si cela vous interesse.

Donc Rdv 6h vers la cité universitaire, je répond présent à l'appel. Aprés une bonne nuit de moins de 3h et suite à l'oubli de ma carte de crédit dans un distributeur automatique (ne vous moquez pas) un peu plus tot dans la matinée mon humeur n'était pas vraiment festive, je pensais plutôt profiter des quelques heures de voyage pour me reposer ou dormir pour oublier mes mésaventures. Cependant les autres étudiants présents dans le car (principalement latinoaméricains) voyaient les choses differement. MP3 branché aux enceintes, musique Salsa jouée à un volume sonore élevé et l'allée centrale de l'autobus se trouve rapidement transformée en piste de danse. Je rechigne quelques intstants à me laissé emporté par le courant mais me retrouve rapidement a taper des mains et à siffler en regardant la démonstration, un voyage assez divertissant en somme.

Une fois arrivés nous nous sommes retrouvés face a cette vision :

Technique Maya pour se réveiller le matin? Chatiment ancestral reservé a ceux qui n'ont pas respecté la volonté du grand Quetzalcoatl? Je n'en sais malheuresement pas plus que vous, quoi qu'il en soit le ton est donné : nous sommes dans un autre monde.

Quelques pas pour rentrer dans l'anceinte du site, nous traversons une zone de boutiques de souvenirs où des vendeurs ambulants nous assaillent pour nous vendre quelques bracelets et autres bribris inutiles. Saperlipopette! Fausse impression on dirait bien que nous sommes toujours dans ce monde geré par le Dieu Argent

   Bon je dois avouer que c'est quand même impressionant de voir les marques grandioses de civilisations anciennes.

    Ces choses sont là depuis environ 2300 ans on réalise que nos vies sont courtes...

                        ...alors pour en profiter encore longtemps (de nos vies) il faut faire du sport c'est mon papa qui me l'a dit. Quelle aubaine! Il y a pas mal de marches à gravir pour aller profiter du panorama.

Je tente de courrir pour monter, comme ça sans raisons particuliéres. Arrivé à la moitié (OK au quart) je comprends que ce challenge est stupide. Mes poumons et le regard des gens éffarés par cette attitude suicidaire me poussent à prendre mon temps pour la suite de l'ascension.

Une fois arrivés en haut nous remarquons un attroupement au centre du sommet de la pyramide, un type m'explique qu'il y a un point métallique au sol dont les mayas se servaient pour se ressourcer energétiquement. C'est là un tout petit rond qui brille, parfaitement crée pour acceuillir le bout de l'index, il est placé ici avec précision par rapport à la Lune et pour d'autres raisons spirituolo-astronomiques que je ne suis pas sur d'avoir compris. Bon, comme vous l'imaginez je me suis précipité pour recevoir l'énergie lunaire des Mayas. Et voilà, ci dessous l'effet que ca a eu sur moi.

Croyez moi ce contact avec la puissance ancéstrale de la Lune Maya m'a changé a tout jamais, je sens déjà que de nouvelles aptitudes se développent en moi c'est assez incroyable, je peux désormais mettre plus de sauce piquante dans mes tacos sans pleurer suite a la brulure buccale occasionée!

En plus de super pouvoirs cette journée m'a apportée la recontre de super personnes!

Mexicains, colombiens, argentins, brésiliens entre autres c'est un vrai tour du monde! J'ai pu voir un brésilien et un mexicaine s'alliant pour arborer fiérement la baniére colombienne. Amériquolatinisation garantie...

      Bref j'ai recontré une ribambelle d'êtres humains aux cultures, points de vue et languages différents, pour la plupart ouverts et interessants, el Maryano esta contento! 

Pour les non-initiés, le skateboard (la Patineta) n'est qu'une pratique urbaine jadis "underground" et de nos jours un peu plus médiatisée depuis Bart Simpson Tony Hawk et autres personnages culturels. C'est aussi une bonne manière de déchiré le tissu de ses souliers.

Pour ma part c'est une des meilleure chose qui soit arrivé dans ma vie. Je ne vais pas faire une liste exhaustive de ses bienfaits (sensation de liberté, jouissance mentale, chevilles tordues et croûtes aux coudes...) mais cette bénédiction m'a permit d'être un adolescent épanoui pendant de nombreuses années, de faire de belles rencontres et quelques passages aux urgences. Bref j'aborde ce sujet car cette pratique universelle a la particularité contrairement à d'autres sports ou hobbies de créer une sorte de communauté internationale. Ainsi je n'ai pas eu besoin de prouver que j'étais intelligent ou cool ou l'auteur d'une thèse en psychosociologie pour me faire une bonne bande de potes ici avec qui je partage pas mal de choses et sur qui je peux compter.

D'autre part nous sommes en train de filmer une vidéo censée représenter la scène skate de Puebla ou j'apporterais la petite touche d'importation étrangère!

 Sinon dans un registre moins profond que l'amitié ou les communautés internationales, j'ai découvert au bout de ma rue une laverie ou je peux déposer le matin, 5Kg d'affaire sales, soit la totalité de ma garde robe souillée aprés de longues heures passées sur ma planche (les inconvénients de la vie d'athlete) et que je retrouve le soir même seches, pliées avec amour et surtout dégageant cette douce et discrète odeur qui caracterise la propreté, tout ca pour un peu moins de 3 euros. La vie est belle non?

La lucha libre (littéralement « lutte libre » en espagnol) est le catch mexicain. Le style de la lucha libre se caractérise par son côté aérien et spectaculaire, à l'inverse des autres styles de catch qui mettent l'accent sur la puissance et la violence, ainsi que par l'utilisation quasi-systématique de masques par les lutteurs.

Les matchs où le masque (ou les cheveux) du lutteur sont mis en jeu ont été inventés au Mexique et sont nommés Luchas de Apuestas.

Un combat de lucha libre peut opposer deux luchadores ou bien des équipes de 2, 3, 4 ou 5. En général un match se déroule en trois tombés, ou caidas. On peut gagner en réalisant un tombé soit en rivant les épaules de l'adversaire pendant environ 3 secondes, soit par soumission. À la différence du catch américain le lutteur se soumettant ne tape pas au sol mais agite la main ou se rend verbalement. Les disqualifications sont quasi inexistantes en effet en lucha libre. Aussi, le décompte à l'extérieur est de 20 secondes au lieu des 10 habituelles. Une autre différence notable est la présence, généralement, de 2 arbitres sur le ring. C'est quasiment tout le temps le cas à la CMLL, mis à part certains combats à 1 contre 1, et plus rare à la AAA dont certains arbitres sont connus pour avantagerger l'un ou l'autre camp, par exemple en feignant de ne pas voir des prises interdites ou en faisant un compte de 3 plus rapidement pour l'une des équipes. Les arbitres sont souvent eux-mêmes d'anciens lutteurs (comme Rafa El Maya, Tigre Hispano, Babe Richard pour la CMLL).

Lors d'un match de lucha libre par équipe, quitter le ring autorise un changement de partenaire. Cette règle est très importante dans le sens où elle permet des séquences très rapides et spectaculaires.

Merci wikipédia pour cette petite clarification.

Cette semaine encore il y eu pas mal d'évenements de "Bienvenida", des conférences, un cirque et de nombreuses soirées, autant d'évenements auxquels je n'ai pas assisté. En revanche je me suis rendu à un match de Lucha Libre et je dois dire que c'est assez marrant. Comme dans le catch americain il n'y pas de "vrai" violence les lutteurs s'envoient en l'air et retombent sur un sol en mousse, font semblant de se mettre des coups, limite en imitant le bruit avec la bouche ca me rappelle les fausses bagarres du temps de l'école primaire.

En fait c'est une sorte de théatre faisant appel à trés peu de neurones il suffit de se laisser porter par la foule se marrer quand les lutteurs tentent un brin d'humour ou de crier "culero" si le méchant gagne a la fin. Con et divertissant sont les deux mots pour résumé ce spectacle qui est le deuxieme sport national aprés le football!

Du coup je vais aller m'acheter un masque de luchador et essayer de mimer quelques prises dans le vent en retombant sur mon lit.

En ce moment c'est la mousson, enfin la saison des pluies c'est à dire que tous les jours nous profitons d'un soleil généreux jusqu'aux environs de 17/18h, et là c'est la pluie, sournoise, mesquine et bien mouillée qui prend le relais pour ne s'arreter qu'une fois la nuit tombée. C'est relativement enquiquinant en cas de session de skate ou tout simplement lorsque l'on flâne avec allégresse dans les rues poblanaise.

Voilà voilà c'est donc accablé par cette humide fatalité que je me retrouve bloqué quotidiennement.

Il y a deux jours avait lieu la journée de bienvenue aux étudiants étranger. Dans une grande salle au décor baroque ou Enrique a scandé dans un état de transe le nom de chacune des universités en échange representées à la BUAP. Il y a des gens du monde entier mais une majorité de sud américains les colombiens sont venus en nombre les argentins aussi! Il y a comme une sorte de ferveur étudiante, c'est marrant mais le meilleur reste a venir : buffet international! Chacun devait ramener un peu de sa culture culinaire rien de mieux pour faire connaissance avec "le reste du monde". J'ai eu la chance de trouver ici chez un revendeur d'alcool une petite bouteille de Cellier Des Dauphins un grand classique, elle fut appreciée.

Puis dans la grande cour, petit aperçu des saveurs musicales de chacune des nations, les argentins nous servent un rock qui je l'espere ne représente pas la musique argentine, les espagnols entament une danse de féria (je pense, il fallait être un peu bourré pour comprendre) tandis que les allemandes optent pour la sobriété en récitant un poème. Une mention pour les japonais et leur chorégraphie sûrement tiré d'un manga ou d'un dessin animé nippon pour hyper-actifs (pas d'appareil photo sur le moment aarrggh). Je n'ai pas ressentis le besoin de me joindre aux français pour hurler la marseillaise en postillonnant, pas plus pour faire semblant de danser sur du Louise Attaque. C'est bien la France, un beau pays, mais je ne me sens pas assez patriote pour ce genre de choses. Bon ok je suis un peu rabat joie mais les français ici me foutent un peu le cafard c'est un peu la "communauté" dont je n'ai pas envie de faire parti bizarrement. 

Ca tombe bien les mexicains sont plutôt du genre accueillant, il semblerait que la faune étrangère n'ai ps trop de mal a se sociabiliser ici!

Cette photo s'intitule "peintre mexicain en semi-prison"

A la base, mon projet aujourd'hui était d'écrire quelque chose sur la nourriture mexicaine, et puis aprés 3,4 phrases je me suis rendu compte que le sujet était trop intense pour moi, trop de saveurs à définir trop de subtilités qui ne peuvent s'exprimer à l'écrit. Je vous propose donc de venir goûter par vous même quand vous aurez le temps ok?

Donc ma premiere semaine de cours, sujet un peu moins intéressant mais plus simple à retranscrir via clavier d'ordinateur. J'alterne entre cours d'anglais à la fac de langues (lundi, mercredi vendredi) et cours en espagnol à la cité universitaire les autres jours. Premiere surprise : le niveau d'anglais des étudiants mexicains, meme à la fac des langues est assez médiocre, j'ai un "taller de ingles" atelier d'anglais ou on se rapproche du niveau 3éme, un autre de traduction ou l'accent du professeur est difficilement compréhensible pour les non hispanophones.

Je vais donc essayer de m'arranger avec mon pote Enrique pour trouver quelques chose de plus enrichissant a me mettre sous la dent niveau english. Ah Enrique, c'est le recteur de la fac un chouette type qui fait en sorte que les étudiants étrangers puissent profiter de leur passage a Puebla par exemple il m'a proposé de me donner les 10 crédits qui me manquent pour arriver aux 30 demandés par Lyon 3 en me donnant 2h de cours d' "espagnol informel et de culture" par semaine. Je ne pouvais pas rêver mieux.

(C'est donc dans cet univers visuellement délicieux que ce dérouleront mes cours de "culture".)

De l'autre coté de la ville se situe la cité universitaire regroupant tous les cursus plus euh techniques enfin TOUT sauf la philo et les langues. J'y passe 2 x 4h par semaine et de ce coté là ce n'est pas la simplicité qui pose problème vu que les cours sont donnés par des hispanophones POUR des hispanophones ce qui me demande de faire preuve de quelques capacités d'adaptation pour suivre. Oui j'avoue que je rigole parfois intérieurement quand je les entends parler anglais mais les heures de "pensamiento historico" et "analisis espacial y demografica" me font garder un niveau d'humilité raisonnable : je ne suis qu'un gringo qui parle l'espagnolo facilo je suis encore loin de papoter avec aisance en "mexicain"!

Sinon le contenu est passionant, on (re) voit toute l'histoire de l'amérique latine des civilisations anciennes jusqu'a notre belle époque actuelle je trouve ça intéressant d'en savoir plus sur le travail des colons européens. Les gars ont débarqués, ont massacrés les indigènes qui  étaient là depuis toujours, bien plus avancés qu'en Europe sur pas mal d'aspects tels que la médecine l'astrologie l'agriculture, (évidemment pas la guerre) puis les ont réduits à l'état d'esclaves sans droits (le pape tardait à leurs reconnaître le statut d'etres humains ayant une âme) pour pouvoir exporter toutes les richesses dans le reste du monde, sympatoche. Les professeurs portent un point de vue implicitement humain et social sur le monde actuel, changement d'ambiance avec Lyon 3, je suis subjugué!

Je vous laisse j'entends Tacos et Corona qui m'appellent pour les déguster avec un trait de Limon et une goutte de salsa verde.

C'est donc grâce à Juan mon sauveur compatissant que j'écris de chez moi en ce moment! J'ai bien essayé de me débrouiller seul mais les mexicains ne semblent pas aptes à articuler (marrant que je me permette de faire ce reproche d'ailleurs) j'ai une bonne compréhension mais mon expression reste déplorable avoir une conversation avec un type qui parle vite au téléphone était donc mission impossible.

C'est la que Juanito entre en scène, hop quelques secondes plus tard une visite est arrangée, quelle fluidité! Premier point favorable: la situation est parfaite, le centre atteignable en moins de 10 minutes a pied, à deux rues de là ou passent les bus pour aller dans mes deux facs qui se situent accessoirement a deux points opposés de la ville.

Daniel un gros mexicain beauf nous accueille "tu va voir tu seras bien et si tu ramenes des mexicaines ça ne me pose pas de problemes il faudra juste leur mettre la main sur la bouche" bon mise a part les blagues salaces le type à l'air d'avoir un fond sympathique le loyer est plus que réglo (une centaine d'euros le mois, oui oui!) et surtout la chambre est trés bien à mon goût un canapé, un balcon, internet, eau chaude bref tout le confort moderne en plus les murs fraîchement repeints s'accordent à mon t-shirt c'est le coup de coeur.

 Donc voilà je suis chez moi (Evane je t'attends) les cours commencent lundi, je me suis fait quelques potes au skatepark local qui est à deux pas de la fac de langues. La vraie vie peut commencer, yahoooo.

En dessous : La facultad de lenguas.